Incroyable mais vrai : la France lance un programme pour former des chercheurs à combattre la désinformation scientifique… avec des cours de judo intellectuel
Paris, 17 juillet 2025 – Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a décidé de passer à l’action. Face à la prolifération inquiétante de la désinformation scientifique – ces fameuses « fake news » qui se glissent sournoisement entre deux posts de chatons ou d’avis sur les meilleures recettes de quiche lorraine – un programme révolutionnaire a été dévoilé : « Judo Scientifique ».
Quand l’intelligence rencontre le tatami
« Nos chercheurs ne peuvent plus être de simples observateurs impuissants face à la vague de désinformation », explique le Professeur Martial Dubois, coordinateur du programme et expert reconnu en rhétorique scientifique (et accessoirement ceinture noire de judo, ce qui rassure). « Le judo intellectuel, c’est l’art de retourner la force de l’adversaire contre lui, mais avec élégance et données irréfutables. »
Concrètement, ce programme combine sessions intensives de communication scientifique rigoureuse avec entraînements intensifs de judo sur tatami. L’objectif ? Apprendre à esquiver les attaques verbales et à envoyer un ippon argumentatif à base de chiffres, références et expériences validées.
« Il faut être capable, sous pression, de canaliser son énergie et de garder son calme », souligne Dubois, qui insiste sur le fait qu’un bon scientifique doit savoir répondre à un troll comme un judoka répond à une tentative de projection : par une technique maîtrisée, sans jamais perdre son sang-froid.
Des ateliers pour dompter les fake news
Le programme comprend des modules très variés :
- Ateliers de prise de parole en public, pour apprendre à s’exprimer clairement sans céder à la tentation du jargon scientifique incompréhensible (ou du « bla-bla » vide).
- Simulations de débats musclés autour de sujets sensibles comme le changement climatique, les vaccins, ou l’énergie renouvelable, où un « adversaire » joue le rôle du complotiste invétéré.
- Sessions de judo réel pour apprendre à canaliser le stress et anticiper les attaques, physiques ou rhétoriques.
Julien Martin, jeune doctorant en climatologie, témoigne : « Après une séance, je me sentais prêt à affronter n’importe quel débatteur sur Twitter. Et même à répondre en ippon aux commentaires haineux… »
Opposition syndicale et débats éthiques
Cependant, certaines voix s’élèvent dans le milieu scientifique, notamment celles des syndicats. Sophie Lemoine, représentante syndicale, exprime ses réserves : « On transforme nos laboratoires en dojos, nos chercheurs en combattants. La science, c’est un dialogue, pas un ring de combat. Ce programme sent un peu la militarisation » déplore-t-elle.
D’autres experts pointent le risque d’une « judocratie » où les chercheurs seraient juges et bourreaux dans un combat permanent contre les « ennemis de la science ». Certains craignent même que cette culture de la confrontation nuise au dialogue nécessaire à la progression scientifique.
Pour sa part, Dubois assure que « Judo Scientifique » est avant tout une voie pacifique : « Le but est de désamorcer, non d’escalader le conflit. Le judo, c’est la douceur dans la force. »
Une ambition internationale… et un avenir en or ?
Le ministère a déjà recruté une trentaine de chercheurs de disciplines diverses — de la biologie à la physique, en passant par les sciences sociales — pour cette formation expérimentale. Fort des premiers succès, il prévoit d’étendre le programme à d’autres pays francophones dès 2026.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie globale France 2030, qui vise à faire de la France un leader mondial de l’innovation scientifique, y compris dans la lutte contre la désinformation.
« Nous voulons que la France devienne la référence mondiale du combat scientifique pacifique », déclare fièrement le secrétaire d’État chargé de la Recherche, en esquissant une prise de judo. « Un seul mot d’ordre : ippon à la fake news ! »
Conclusion : la science, un art martial ?
Le pari est audacieux, voire nécessaire : dans un monde où chaque tweet viral peut faire plus de dégâts qu’une publication scientifique en dix ans, apprendre à « combattre » la désinformation avec rigueur et sérénité semble une excellente idée.
Reste à savoir si nos chercheurs sauront rester maîtres de leur art, ou si l’université deviendra bientôt le théâtre de combats acharnés entre ceintures noires du savoir et ceintures rouges du complotisme.
En attendant, comme le rappelle Martial Dubois avec un sourire malicieux : « Dans le judo, on ne gagne jamais seul. Alors, chers collègues, sortez vos kimonos… et vos références bibliographiques. »
Sources : Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, entretien avec le Professeur Martial Dubois, Radio France Culture, Ministère de la Recherche