Incroyable mais vrai : Saint-Sourire-sur-Mer instaure la taxe sur les sourires et transforme la joie en source de revenus publics
Dans la petite commune provençale de Saint-Sourire-sur-Mer, connue jusqu’alors pour ses plages ensoleillées et ses ruelles pittoresques, une révolution fiscale vient de voir le jour : la mise en place d’une taxe sur les sourires. Oui, vous avez bien lu. Dans un contexte de crise financière locale aiguë, le maire Marcel Rictus a décidé de faire sourire… mais à quel prix.
Souriez, mais comptez vos euros
Le dispositif est simple (et implacable) : des caméras intelligentes, discrètement installées dans les lieux publics, repèrent en temps réel chaque sourire émis par les habitants ou visiteurs. Chaque citoyen bénéficie d’un quota annuel de 500 sourires gratuits, soit environ 1,4 sourire par jour, histoire de ne pas trop brimer la joie de vivre locale.
Mais attention, passé ce quota, chaque sourire coûte 2 euros. Oui, 2 euros par sourire au-delà, facturés directement sur la prochaine taxe d’habitation – pardon, sur la nouvelle « taxe de gaieté publique ». Le principe est clair : la joie, si elle est consommée en excès, doit contribuer aux finances de la commune.
Résultat ? Une baisse vertigineuse du sourire local : -37 % en un mois, selon le bilan officiel. « Les visages se crispent, les lèvres se contractent, mais surtout, les portefeuilles restent pleins », commente un agent municipal chargé du contrôle.
Stratégies grinçantes dans la capitale du rictus contrôlé
Face à cette fiscalité émotionnelle, les habitants ont su faire preuve d’ingéniosité pour limiter la casse :
- Sourires minutés : les habitants chronomètrent désormais leur sourire, calibrant précisément leur quota journalier.
- Sourires forcés à heures fixes : le matin au réveil, le midi à la pause café, et le soir avant le coucher, les sourires sont programmés comme une obligation sociale.
- Grève du sourire : le syndicat local des Grincheux, représenté par Monsieur Grognon, appelle à la « fermeture des lèvres » en signe de résistance, avec manifestations silencieuses dans les rues principales.
Les commerçants, eux, ont installé des panneaux d’avertissement : « Souriez, vous payez ! » et distribuent des flyers explicatifs à l’entrée des boutiques. Le maire Rictus, ironique, déclare : « Il faut bien que la joie paie ses factures… alors, souriez, mais pas trop, et surtout, payez ! »
Une bureaucratisation de l’émotion dénoncée
Le sociologue fiscaliste Émile Grincheux tire la sonnette d’alarme. Dans une interview exclusive, il dénonce la réduction absurde de l’émotion humaine à un simple actif fiscal :
« Transformer le sourire en marqueur social, c’est tuer l’authenticité de la joie. C’est métamorphoser la convivialité en simple facteur économique, une sorte de nouveau pétrole émotionnel… mais en moins fun. »
Au conseil municipal, les débats sont féroces. D’un côté, les partisans, qui vantent une gestion responsable et innovante du bonheur collectif, soulignant que cette taxe permet de financer les services locaux sans augmenter la pression fiscale traditionnelle. De l’autre, les opposants, qui parlent d’infantilisation fiscale et d’atteinte grave à la vie privée émotionnelle.
Vers une fiscalité émotionnelle à la française ?
L’expérience de Saint-Sourire-sur-Mer fait des émules. Plusieurs communes envisagent d’adopter des taxes similaires :
- Nice plancherait sur une taxe sur les rires, avec un système de micro sur les places publiques.
- Marseille étudierait la création d’une taxe sur les « coups de cœur », détectés via un algorithme scrutant les réseaux sociaux pour repérer les hashtags #love, #coupdecoeur ou #émotion.
Un véritable marché naît autour de la fiscalité émotionnelle, ouvrant la voie à d’autres innovations : taxe sur les soupirs, prélèvement sur les larmes, voire contribution sur la nostalgie.
Analyse finale : quand la joie devient rentable, mais à quel prix ?
Cette initiative, mêlant innovation fiscale et satire sociale, interroge profondément la place des émotions dans la sphère publique. Jusqu’où l’État et les collectivités peuvent-ils contrôler, monétiser et réguler nos expressions les plus spontanées ?
Dans une ère où chaque geste est scruté, comptabilisé, analysé, la joie elle-même devient un objet d’imposition, brouillant la frontière entre vie privée et contrôle administratif. La liberté d’émotion s’invite dans la case « budget », au grand dam des grincheux et au sourire forcé des autres.
Comme le rappelle avec malice le maire Rictus :
« À Saint-Sourire-sur-Mer, la joie est une richesse rare… et désormais, elle a un prix. »
Sources :
Article illustré par des images d’une caméra de surveillance détectant un sourire dans une rue provençale, ainsi que par un panneau « Souriez, vous payez ! » dans un commerce local.
Disclaimer : cet article, fidèle à l’esprit du Gorafi, mêle humour, satire et analyse pour questionner les absurdités possibles d’une société en quête de ressources à tout prix.