# Incroyable mais vrai : la France crée un Ministère de la Vérité pour contrôler la parole politique et éviter les dérapages orwelliens

Paris, 15 juillet 2025 – C’est en fanfare et sous haute surveillance que la République a inauguré aujourd’hui le tout nouveau **Ministère de la Vérité**, une institution aussi inattendue que redoutée, destinée à traquer, décortiquer, et surtout sanctionner les « fake news » et approximations en politique.
À la tête de cette joyeuse brigade des faits certifiés se trouve **Lucien Véridique**, ancien professeur de rhétorique passé maître dans l’art de tordre le cou à toute forme de mensonge, même ceux non intentionnels – une compétence aussi rare qu’efficace.
*« La vérité, c’est sacré »,* a-t-il déclaré lors de la conférence inaugurale, entouré d’une armée d’intelligences artificielles baptisées *VérifIA*, dont les yeux électroniques brillent d’une rigueur aussi intransigeante que le regard inquisiteur d’un inspecteur des impôts un vendredi après-midi.
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## Une armée de robots pour un contrôle total
Le ministère s’appuie sur un réseau impressionnant de *VérifIA*, ces intelligences artificielles qui scannent en temps réel chaque mot prononcé par les élus, allant des discours à l’Assemblée aux tweets les plus cryptiques, en passant par les vidéos TikTok où nos représentants tentent maladroitement de se rapprocher de la jeunesse.

Ces algorithmes ont déjà imposé des amendes salées — jusqu’à 10 000 euros — et suspendu temporairement la parole de députés coupables de « non-conformité factuelle ». L’exécutif envisage même d’équiper chaque parlementaire d’un bracelet connecté qui vibrerait dès que la moindre approximation s’échappe du discours, un peu comme un collier anti-fugue pour chiens politiques.
Lucien Véridique se félicite : *« Nous donnons enfin un cadre clair à la parole publique. Finies les approximations, les demi-vérités, et surtout, les mensonges éhontés. Bientôt, ce sera comme passer un permis de parole. »*
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## Un dispositif qui divise la classe politique
L’initiative, aussi ambitieuse soit-elle, ne fait pas l’unanimité. La professeure **Éloïse Factuelle**, spécialiste en sciences politiques, nuance : *« Cette démarche pourrait renforcer la démocratie si elle était encadrée démocratiquement. Mais la vigilance s’impose, car contrôler la vérité, c’est aussi contrôler le débat. »*
À l’opposé, le député d’opposition **Gérard Douteux** dénonce une *« dérive orwellienne »* : *« On s’achemine vers une société où chaque mot sera pesé, contrôlé, et corrigé en direct. Ce ministère est la porte ouverte à une censure déguisée. Bientôt, les députés devront demander un visa pour parler. »*

Et comme pour alimenter la controverse, le sociologue **Jean-Baptiste Fainéant** souligne le paradoxe : *« Vouloir encadrer la vérité tout en garantissant la liberté d’expression est un numéro d’équilibriste. Ce ministère pourrait très vite transformer la démocratie en comédie kafkaïenne où la vérité officielle devient un outil politique au service du pouvoir. »*
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## La parole politique, bientôt aussi surveillée que le trafic routier
Pour accompagner cette nouvelle ère, une campagne nationale baptisée **« La vérité, c’est sacré »** inonde les médias, mettant en scène des citoyens lambda corrigeant en direct les discours politiques, souvent avec un humour involontaire et grinçant. On y voit par exemple une grand-mère réprimander un député sur son emploi du conditionnel, ou un étudiant lancer : *« Monsieur, votre chiffre est faux, refaites vos devoirs ! »*
« C’est un peu comme si Big Brother avait troqué ses jumelles pour un algorithme », confie en aparté un député désabusé, avant de se reprendre : *« Mais rassurez-vous, on pourra bientôt s’exprimer uniquement en emojis, la langue officielle du Ministère de la Vérité. »*

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## Conclusion : mieux vaut avoir un discours calibré… ou apprendre à parler en emojis
Dans ce futur si proche, où la parole politique est minutieusement contrôlée, corrigée, et parfois censurée, on ne peut qu’espérer que les discours se transforment en œuvres d’art calibrées, sans la moindre faute. Ou alors, que les élus s’entraînent à maîtriser l’art subtil du langage emoji, seul moyen d’exprimer un point de vue sans risquer le courroux des *VérifIA*.
Après tout, dans un monde où la vérité est devenue sacralisée au point de nécessiter un ministère dédié, la liberté d’expression risque bien de se résumer à un long thread de smileys bien ordonnés.
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*Pour en savoir plus sur cette nouvelle révolution politique, consulter les reportages de* [Libération](https://www.liberation.fr/politique/) *et* [BFMTV](https://www.bfmtv.com/politique/).
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**Punchline** : Dans ce nouveau monde, mieux vaut avoir un discours bien calibré… ou apprendre à parler en emojis, la langue officielle du Ministère de la Vérité.
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