Montpellier : Quand trois artistes femmes de trois continents s’unissent pour interroger la nature à l’Espace Saint-Ravy

Montpellier : Trois artistes femmes de trois continents s’unissent pour interroger la nature à l’Espace Saint-Ravy, ou l’art du greenwashing transculturel

Montpellier, le 12 juillet 2025 — Dans une ère où la nature est aussi menacée que les stocks de café bio, l’Espace Saint-Ravy à Montpellier a décidé de prendre le taureau par les cornes (de bois recyclé, bien sûr) en accueillant l’exposition Natura Inquieta. Trois grandes voix féminines issues de trois continents — Alice de Miramon, Shoko Watanabe et Nancy Guerrero — s’y réunissent dans un ballet plastique, mêlant céramique, peinture, sérigraphie et textiles récupérés, pour interroger notre rapport à la nature. Ou du moins, pour en parler très fort, très poétiquement, et gratuitement, du 21 juin au 13 juillet 2025.

Espace Saint-Ravy, Montpellier

Trois continents, un même écho : l’écologie triomphante

Alice de Miramon, franco-américaine née en Afrique (une géographie déjà bien écolo-globale), puise son inspiration dans l’art japonais. Son dada : des portraits mystérieusement immergés dans des scènes naturelles, qui donnent l’impression que la forêt a décidé de prendre le contrôle, au détriment des humains, ces fameux envahisseurs. Le tout sur des papiers anciens recyclés, parce que rien ne dit « respect de la planète » comme un papier qui a déjà vécu mille vies, un peu comme une blogueuse Instagram en reconversion.

Nancy Guerrero, la Chilienne du trio, oscille entre sculpture et sérigraphie, avec un univers graphique monochrome. Ses fleurs souriantes créent une curieuse tension entre joie et inquiétude, un peu comme quand on découvre que le compost qu’on a fabriqué sent plus le volcan en éruption que la rosée du matin. Le message est clair : la nature, aussi souriante soit-elle, cache probablement un complot contre l’humanité.

Enfin, Shoko Watanabe, née au pied du Mont Fuji, apporte une touche joyeuse (mais recyclée) avec ses tissus récupérés, tissant un lien intime avec la nature, probablement pour rappeler que même les déchets ont droit à une seconde chance — et une exposition à Montpellier.

Vernissage et autres rituels du green chic

Le grand jour fut le vendredi 20 juin, 17h30 tapantes, heure idéale pour un vernissage où les invités ont pu admirer des œuvres qui parlent d’un monde qu’ils ne voient plus que sur leurs écrans. L’entrée est (ô miracle) gratuite, une invitation à la transe écologique pour tous, du mardi au dimanche, de 11h à 19h. De quoi faire pâlir d’envie les parcs zoologiques qui, eux, vendent encore les billets.

Selon la mairie de Montpellier, cette opération artistique « met en lumière une approche féminine et transcontinentale de la nature, mêlant traditions, recyclage et questionnements contemporains ». Traduction non officielle : on recycle les clichés et on les vend sous un emballage multiculturel éco-responsable.

Montpellier

L’art engagé, ou l’art d’interroger sans être dérangé

L’exposition Natura Inquieta s’inscrit dans la grande tradition montpelliéraine de l’art qui fait réfléchir sans forcément changer grand-chose. Les œuvres questionnent, interpellent, mais surtout, elles décorent parfaitement un mur au moment où le visiteur cherche son selfie parfait avec un cactus (non, pas un drone espion).

Les experts autoproclamés s’accordent à dire que le recyclage des matériaux n’est pas seulement un geste écologique, mais un acte politique. On pourrait presque entendre la forêt murmurer à travers ces céramiques et ces tissus : « Merci de me recycler, mais continuez à acheter vos SUV quand même. » Une douce mélodie discordante qui fait vibrer les âmes sensibles.

Analyse exclusive : la nature, star mondialisée de l’art contemporain

Pour tenter de donner du sens à ce mélange transcontinental, nous avons interrogé un spécialiste de l’art contemporain, le professeur fictif Jean-Pierre Vert-ige, qui affirme :

« Cette exposition est une sorte de manifeste contre la destruction accélérée de la planète, mais surtout contre la destruction lente de l’attention du public. C’est une alerte douce, enrobée de céramique et de textiles — un peu comme un savon bio parfumé au pin des Alpes. »

Un élu local, rencontré à la sortie, confie en souriant :

« Montpellier devient le carrefour de l’écologie artistique. Après tout, quoi de mieux que trois femmes pour incarner la douceur, la sensibilité, et accessoirement, le recyclage de nos déchets ? »

L’exposition, un antidote à la morosité climatique

Dans un monde où les catastrophes naturelles font la une à répétition, Natura Inquieta s’impose comme un havre d’apaisement, où la nature se rappelle à nous sans hurler. Entre fleurs qui sourient et toiles recyclées, le visiteur repart avec un sentiment d’espoir… ou du moins avec une bonne excuse pour éviter de sortir dans la canicule.

Et si vous avez raté le vernissage, pas d’inquiétude : les artistes ont prévu de laisser leurs œuvres parler toutes seules, à défaut que le public le fasse.


Infos pratiques

  • Où ? Espace Saint-Ravy, Montpellier
  • Quand ? Jusqu’au 13 juillet 2025, de 11h à 19h, du mardi au dimanche
  • Entrée ? Gratuite (l’éco-responsabilité a ses limites)
  • Contact et infos : Montpellier.fr

Bonus : En attendant, pourquoi ne pas recycler vos vieilles chaussettes en œuvre d’art ? Après tout, c’est tendance.


Image d’illustration : Portrait de femme et nature fusionnant dans un papier recyclé, par Alice de Miramon.
Portrait recyclé Alice de Miramon


Le Gorafi Montpellier - L’art à l’état brut, recyclé, poétique et légèrement ironique.