Société Générale lance un concours national de blanchiment… de café pour redorer son image ternie

Paris, 11 juillet 2025 — En ces temps de crise judiciaire où la Société Générale se retrouve en pleine tempête médiatique pour des soupçons de blanchiment présumé de fraude fiscale, la banque a choisi la voie de l’innovation… ou presque. Plutôt que de se noyer dans des communiqués institutionnels austères, la SG a préféré jouer la carte de la créativité et de l’humour en lançant un concours national de blanchiment… de café.

« Café Pur », ou comment laver plus blanc que blanc

Le concept est à la fois simple et audacieux : inviter les Français à concevoir la recette de café la plus claire, laiteuse, et crémeuse possible. Car après tout, si la Société Générale est accusée de blanchir des fonds douteux, pourquoi ne pas blanchir aussi du café ? Un parallèle évidemment subtil, mais ô combien stratégique.

« Nous voulons que notre image soit aussi limpide que ce café blanc que tout le monde aime, sans arrière-goût suspect », a déclaré un porte-parole de la banque lors d’une conférence de presse où le café coulait à flots, probablement soigneusement filtré.

Un jury détonnant : entre experts du grain et experts du gain

Pour départager les candidats, la Société Générale a réuni un jury inédit composé de baristas étoilés et d’anciens banquiers. Une alliance de compétences où la mousse de lait rencontre la mousse financière. Le professeur Jean-Michel Latte, spécialiste en communication financière, qualifie le concours de « coup de maître en matière de diversion » et invite à saluer l’inventivité.

« C’est un geste à la fois ironique et désarmant, qui démontre que la créativité publicitaire peut venir à bout des crises les plus coriaces. Après tout, qui pourrait se méfier d’une banque aussi soucieuse du goût et de l’esthétique ? », explique-t-il en sirotant un cappuccino dont la blancheur ferait pâlir d’envie un notaire.

Une crise judiciaire qui a du grain à moudre

Derrière cette campagne pleine d’humour se cache pourtant une situation beaucoup moins légère. Depuis janvier 2024, la Société Générale est dans le collimateur du Parquet national financier (PNF). Les perquisitions à La Défense et au Luxembourg ciblent notamment la division GLBA, suspectée d’avoir aidé des groupes français, dont Lactalis, à optimiser leurs opérations fiscales via des montages complexes.

Alors que les actionnaires et clients commencent à ressentir l’amertume de cette affaire, la banque tente de réconcilier sa réputation avec le grand public… au moins autour d’une tasse.

Réactions : entre applaudissements polis et scepticisme amer

L’opération « Café Pur » suscite un mélange de réactions, reflet de l’ambivalence actuelle face aux grandes institutions financières. Certains internautes saluent l’initiative comme une bouffée d’air frais et un exemple d’humour décalé. « Enfin un concours qui réveille les papilles et détourne l’attention ! », tweete un internaute sarcastique.

D’autres dénoncent une opération de communication bien trop légère face au poids des accusations, parlant d’un « expresso bien serré de propagande » ou d’un « cappuccino à l’effet mousseux mais sans fond ». Le sociologue Jean-Paul Macchiato résume : « C’est la banalisation du grave par le ludique, une stratégie qui floute les responsabilités derrière un rideau de vapeur lactée. »

En attendant le verdict, sirotez donc… mais avec prudence

Si l’histoire retiendra peut-être « Café Pur » comme le concours de café le plus insolite de l’année, reste à voir si la Société Générale saura faire oublier ses turpitudes en ménageant les arômes subtils de la transparence. En attendant, le grand public est invité à participer, à goûter, et à juger… tout en sirotant leur café, blanc comme neige, évidemment.

Sources :

• Soupçons de blanchiment de fraude fiscale : perquisitions à la Société Générale
• Fin des perquisitions et des gardes à vue à la Société Générale

En conclusion, la Société Générale semble avoir trouvé la recette secrète pour faire passer la pilule amère de ses déboires judiciaires : un concours de blanchiment de café, la seule affaire où l’on espère que la transparence ne sera pas filtrée. Reste à savoir si cette mousse publicitaire suffira à masquer l’amertume d’une crise bien plus corsée.