
Le CNRS publie un guide pour aider les scientifiques à parler en public sans perdre la tête (ni leur crédibilité)
Paris, 11 juillet 2025 – Il était grand temps. Après des années à voir des chercheurs préférer le mutisme à l’expression médiatique, le CNRS a décidé de prendre le taureau par les cornes et de sortir un guide pratique pour aider ses 28 000 scientifiques à s’exprimer en public… sans perdre ni leur sang-froid, ni leur crédibilité.
Silence dans les labos, parole dans les médias : un dilemme cornélien
La parole scientifique, jadis réservée aux amphithéâtres obscurs et aux revues à comité de lecture, s’impose désormais dans les talk-shows, les podcasts, et surtout, les réseaux sociaux où les trolls rôdent plus vite que les hypothèses. Entre le risque du bad buzz et la menace du cyberharcèlement, 50 % des scientifiques interrogés en mars 2024 avouent préférer le silence. Et pour cause : 15 % d’entre eux ont déjà expérimenté les joies de la haine numérique, allant des commentaires acides aux attaques personnelles.
« Il n’y a pas d’incompatibilité entre engagement public et rigueur scientifique », rappelle doctement Christine Noiville, présidente du Comité d’éthique du CNRS, en présentant ce guide qui se veut ni un carcan ni un règlement, mais plutôt une boîte à outils (quasi-musette) pour affronter ce nouveau champ de bataille verbal.
Le manuel de survie du chercheur en milieu hostile
Ce guide, fruit d’un travail méticuleux d’un an et demi réunissant communicants, juristes, déontologues et, bien sûr, quelques chercheurs courageux, propose tout un arsenal pour :
- Clarifier son statut d’expert : Comment rappeler que l’on parle en tant que scientifique, pas en tant que gourou des réseaux sociaux.
- Éviter les simplifications abusives : Oui, la science est complexe ; non, le « C’est prouvé ! » ne suffit pas.
- Gérer les trolls sur Twitter et autres bébêtes numériques : Mode d’emploi pour ne pas perdre son temps ni son calme face à « @FakeNewsLover42 ».
- Préserver l’image de la science face à la cacophonie médiatique où chacun s’improvise expert en tout, du vaccin à la météo.
Une arme contre la désinformation (et le cirque médiatique)
Un expert du CNRS met en garde : « Si les scientifiques ne prennent pas la parole, d’autres le feront, moins bien informés, avec des motivations parfois douteuses ». Traduction : sans nos brillants chercheurs, place aux influenceurs complotistes et aux experts auto-proclamés, qui n’attendent que ça pour propager la soupe à la grimace.
Des chiffres qui donnent le vertige (ou le cafard)
Selon l’enquête interne, 80 % des scientifiques jugent cette réflexion sur l’expression publique prioritaire, tandis que 83 % estiment que cette parole a un impact positif sur la société. Pourtant, la moitié ne parle jamais publiquement, par peur des critiques. Un paradoxe digne d’une étude en physique quantique : beaucoup veulent parler, mais personne ne veut être observé.
Un jeune chercheur en biologie confie, enthousiaste :
« Grâce à ce guide, je me sens enfin armé pour répondre aux questions des journalistes sans perdre mon sang-froid. »
Traduction : fini les bafouillages, les « euh » à répétition et les tweets rageurs à 3h du matin.
Analyse : la quadrature du cercle scientifique
Cette initiative illustre une double exigence qui pèse sur les épaules des chercheurs : être rigoureux à toute épreuve tout en restant compréhensibles et accessibles à un public qui a parfois du mal à différencier un protocole expérimental d’une recette de cuisine.
Dans un monde où la désinformation scientifique prolifère plus vite qu’un virus en été, ce guide apparaît comme une bouée pour de nombreux chercheurs, mais aussi comme un miroir grossissant des paradoxes de notre époque.
Citation officielle et espoir raisonnable
La direction de la communication du CNRS conclut :
« Notre ambition est d’accompagner les chercheurs pour qu’ils prennent la parole en toute sérénité, tout en protégeant leur liberté d’expression et la qualité du débat public. »
On espère que cette ambition survivra au choc des commentaires et aux tempêtes du web. Car, à force de vouloir 'rendre la science accessible', on finit parfois par la réduire à un slogan de supermarché.
Conclusion : entre science et survie, le guide de l’expression publique, un manuel de jeu d’équilibre
Entre rigueur et vulgarisation, engagement et prudence, ce guide du CNRS est un précieux sésame pour ceux qui souhaitent braver l’arène médiatique sans se faire dévorer par des hordes de trolls affamés.
Car, en définitive, mieux vaut savoir manier le verbe et l’argument scientifique, plutôt que de se faire laminer par un internaute anonyme qui croit que « Big Pharma » est une secte et que la Terre est plate (mais pas pour les bonnes raisons).
Pour approfondir :
- Un guide pour accompagner l’expression publique des scientifiques du CNRS
- Journée scientifique de la MSH 2026 : démocratie et IA
Mots-clés : CNRS, expression publique, communication scientifique, cyberharcèlement, liberté d’expression, médias, réseaux sociaux, guide, scientifiques
Date : 11 juillet 2025
Comme quoi, parler science en public, ce n’est pas juste une question de savoir, c’est une véritable discipline olympique. Heureusement que le CNRS sort la trousse de premiers secours pour éviter que l’intelligence ne devienne une proie facile au royaume des trolls.