La science française lance un guide pour aider les chercheurs à parler en public sans perdre leur crédibilité (ni leur calme)

La science française publie un guide ultime pour parler en public sans perdre ni sa crédibilité ni ses nerfs : mode d’emploi pour chercheurs sous pression

Chercheur en pleine réflexion sur la prise de parole

Paris, 17 juin 2025 — Face à la montée inexorable des attaques en ligne, des trolls acharnés et des commentaires agressifs à la limite du trollisme d’État, le prestigieux Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) a décidé de prendre le taureau par les cornes. Après 18 mois de consultations intenses entre communicants, juristes, déontologues et chercheurs émérites, une équipe soudée a finalement accouché d’un bébé… un guide pratique pour aider les 28 000 scientifiques de l’institution à s’exprimer en public sans perdre ni leur crédibilité ni leur calme.

Ce manuel, sobrement intitulé Guide pour accompagner l’expression publique des scientifiques, promet de transformer le banal discours scientifique en un exercice quasi martial, où l’on apprendra à conjuguer rigueur, pédagogie, et surtout… solides défenses contre les flèches empoisonnées du cyberharcèlement.


Le silence, cette amie fidèle des chercheurs

Il faut dire que le constat fait froid dans le dos : selon une enquête interne de mars 2024, réalisée auprès d’un cinquième des personnels scientifiques du CNRS, 50 % des chercheurs préfèrent ne rien dire en public, préférant la douce sécurité du silence à l’enfer des réseaux sociaux. Et 15 % d’entre eux ont déjà goûté à l’acide corrosif du cyberharcèlement. Presque un chercheur sur six harcelé : à ce rythme, le CNRS va bientôt distribuer des casques anti-bruit avec chaque diplôme de doctorat.

Mais paradoxalement, 80 % des sondés estiment qu’il est prioritaire de réfléchir à la manière dont ils s’expriment publiquement, et 83 % reconnaissent que leur voix a un impact positif sur la société. On comprend vite que le fossé entre volonté de parler et peur de l’agression est abyssal.


Réunion stratégique au CNRS pour le guide

Le guide : la boîte à outils de la parole scientifique maîtrisée

Ce guide n’est pas une charte répressive — pas question de museler la parole des chercheurs — mais bien un manuel de survie dans la jungle médiatique. Il conseille comment :

  • S’exprimer clairement sans tomber dans le jargon incompréhensible (adieu le « mécanisme d’activation allostérique du récepteur tyrosine kinase » au JT de 20h) ;
  • Garder son calme face aux attaques souvent dénuées du moindre argument scientifique (par exemple, « Vous êtes payé par Big Pharma, alors taisez-vous ! ») ;
  • Se protéger contre les trolls et les haters des internets grâce à des astuces dignes d’un agent secret (bloquer, signaler, ignorer, mais jamais répondre en mode « rage de neurone ») ;
  • Respecter le cadre éthique et juridique de leurs propos, histoire d’éviter de se faire rappeler à l’ordre par la direction (ou pire, par la justice).

Christine Noiville, présidente du Comité d’éthique du CNRS, a expliqué :

« Il n’y a aucune opposition entre engagement public et rigueur scientifique. Ce guide est la réponse à un besoin réel, exprimé avec urgence par notre communauté. »


Pourquoi maintenant ? Parce que la science se fait attaquer de partout

Dans une époque où la désinformation se propage plus vite que le dernier virus informatique, où les fake news se parent d’un semblant de vérité et où les théories du complot trouvent un auditoire toujours plus large, il était urgent de soutenir ceux qui détiennent les vérités les plus solides : nos chers chercheurs.

« Si les scientifiques ne prennent pas leur place dans le débat public », avertit le CNRS, « d’autres, moins bien informés, moins rigoureux, et parfois mus par des intérêts peu louables, le feront à leur place. » Traduction : « Parlez ou laissez le champ libre aux charlatans. »


Chercheur essayant de maîtriser son stress face aux médias

Les scientifiques face aux médias : un art délicat

Il ne suffit plus d’être expert dans son domaine pour être crédible sur un plateau télé. Il faut désormais maîtriser un savant mélange d’arguments clairs, de patience, et surtout savoir doser son énervement pour ne pas sortir de ses gonds entre une question mal formulée et un « Mais vous, les scientifiques, vous êtes tous payés par l’industrie ! » lancé avec un sourire carnassier.

Le guide propose donc des stratégies pour :

  • Répondre calmement aux questions biaisées ;
  • Gérer les interruptions intempestives ;
  • Faire preuve d’humour (mais sans trop, histoire de rester sérieux) ;
  • Utiliser des métaphores accessibles (par exemple, « la cellule, c’est comme une usine avec plein d’ouvriers »), pour préserver l’attention du grand public.

Une initiative saluée… ou moquée ?

Sur les réseaux sociaux, les réactions oscillent entre enthousiasme mesuré et moqueries bien senties :

« Enfin un manuel pour expliquer aux chercheurs comment parler sans déclencher une guerre civile sur Twitter. » – @ScienceEnPanne
« J’espère qu’ils ont aussi prévu un chapitre sur comment prononcer “CRISPR” sans se tromper. » – @BioGeek
« Le guide du parfait scientifique zen : parce qu’on ne naît pas tous Einstein, mais on peut apprendre à esquiver les trolls. » – @MeduseCurieuse

Mais derrière la plaisanterie, le message est clair : la parole scientifique mérite d’être protégée et valorisée dans un monde où elle s’expose à des risques inédits.


Chercheur zen méditant avant une conférence de presse

Au final, un manuel pour sauver l’esprit scientifique… et les nerfs

Entre la rigueur absolue du laboratoire et le chaos incontrôlable des réseaux sociaux, le chercheur moderne est un funambule. Ce guide du CNRS est son filet de sécurité pour ne pas tomber dans l’abîme du doute, du découragement ou pire… du silence.

Car, comme le rappelle le CNRS, la science n’est pas un spectacle réservé aux initiés, c’est un bien commun qui doit éclairer le débat public. Et pour cela, il faut aussi apprendre à parler… sans se faire manger tout cru.


Références et sources


Le CNRS conseille donc aux chercheurs : prenez la parole, mais surtout n’oubliez pas votre casque anti-troll.