Élus battus : une reconversion difficile après la dissolution de l'Assemblée

Élus battus : une reconversion difficile après la dissolution de l'Assemblée

16 juin 2025 - Paris
Il y a un an, la dissolution de l’Assemblée nationale a renvoyé chez eux 155 députés battus aux élections législatives. Une telle déroute ne se produit pas sans conséquences, surtout lorsqu'on a passé plusieurs années à se battre pour un siège doré dans l'hémicycle. Aujourd'hui, ces élus se retrouvent confrontés à un défi de taille : se réinsérer dans un monde professionnel qui les a un peu oubliés. Mais avoir été « député » est-il un atout ou un handicap sur le marché du travail ?

Élus perdants

Les débats : un retour à la vie active

Récemment, une discussion enflammée a eu lieu dans une émission diffusée sur France 3, intitulée Dimanche en politique - Bretagne. Les invités étaient aux prises avec une question cruciale : Avoir exercé un mandat est-il un atout pour retrouver un emploi ? Isabelle Le Callennec, députée européenne et ancienne battue des législatives de 2017, a partagé son expérience. Elle affirme que son vécu politique lui a ouvert des portes, mais a reconnu que le retour sur le marché du travail est aussi complexe que de convaincre un député de ne pas faire de promesses électorales.

Xavier Compain, maire de Plouha, a quant à lui évoqué les difficultés rencontrées par les élus pour se réinsérer dans le monde professionnel. Selon lui, un véritable statut de l’élu devrait être mis en place pour garantir des vocations futures, surtout lorsque l'on sait que le seul diplôme qui semble comptabiliser dans ce contexte est un CAP de la langue de bois.

Quand la politique devient un CV encombrant

La question qui brûle les lèvres de ces élus désœuvrés est la suivante : Une étiquette politique est-elle lourde à porter quand on revient sur le marché du travail ? À vrai dire, c’est un peu comme demander à un ancien joueur de foot s’il a encore envie d’être le coach d'une équipe de jeunes : certains le veulent, d'autres redoutent juste que le ballon ne leur revienne en pleine figure.

Dans ce débat, l'ex-maire de Vitré a plaidé en faveur d’un système de formation continue pour les élus en fin de mandat. Qui aurait pensé que ce train de vie pourrait se transformer en une belle carrière de consultant sur le thème « Comment ne pas perdre son mandat » ? C’est là qu'intervient le sarcasme : les élus battus pourraient devenir des formateurs certifiés sur l'art de la promesse non tenue.

Retour à l'emploi

Un marché du travail impitoyable

Alors que certains élus envisagent des reconversions brillantes, comme dans le secteur du logement, d’autres se retrouvent coincés avec des CV qui ressemblent à un roman de Victor Hugo, mais sans les talents d'écriture. Un ancien député a même été aperçu en train de poster des offres de cours de politique sur des sites de freelancing. On peut simplement imaginer la réponse à l’annonce : « Je ne suis pas sûr de vouloir apprendre de quelqu'un qui a été battu, mais je suis curieux de savoir ce qu’il a appris ! »

Le constat est amer : la politique n’est pas un tremplin, c’est un trampoline qui s'est brisé lors d'une démonstration de gymnastique. Malgré les qualifications, les élus battus doivent maintenant faire face à un marché du travail qui ne veut pas entendre parler de leur passé tumultueux. La politique, comme une ex-petite amie, semble avoir trouvé un nouveau partenaire et ne se retourne même plus.

Les soutiens nécessaires

Les témoignages recueillis suggèrent que les élus battus ne sont pas assez aidés pour rebondir professionnellement. Alors, que faire ? Peut-être qu'un organisme gouvernemental pourrait être mis en place pour faciliter la transition des élus vers des postes moins exposés. On pourrait l’appeler le « Pôle Emploi des Politiciens » ou simplement le « Pôle de la Dépolitisation ». Les candidats pourraient se former à l’élevage de canards ou à la culture de plantes médicinales, ce qui, avouons-le, serait tout aussi utile que certaines lois qu’ils ont votées.

Conclusion : Un avenir incertain

Ainsi, le débat sur la reconversion des élus battus reste ouvert, comme une porte de l’Assemblée nationale jamais refermée. D’un côté, il y a ceux qui estiment qu’un statut d’élu devrait être reconnu et valorisé, tandis que d’autres soulignent que le retour sur le marché du travail devrait se faire comme tout un chacun.

Pour finir, il ne reste qu’une question : les élus battus deviendront-ils les consultants à l’avenir, ou resteront-ils coincés dans la politique comme un mauvais sitcom à la télévision ? Allez savoir, mais si l’on en croit leurs discours, ils ont encore des rêves... de retours inattendus, sinon, il faudra bien qu’ils choisissent une autre carrière. Qui sait ? Peut-être que la prochaine fois, ils auront l’occasion de faire leur comeback sous le titre Les Retrouvailles des Élus Perdus.

Fin de carrière