
Quand les Universités Offrent des Cours de Fantômes : Les Sciences Sociales au-delà du Voile
Strasbourg — Il est une vérité universellement reconnue que l’université moderne se doit d’être innovante pour séduire les jeunes esprits avides de savoir et de crédits ECTS. Or, l'Université de Strasbourg a frappé fort avec son nouveau cours de sociologie des fantômes. Alors qu’on pourrait penser que les sciences sociales ont déjà fait le tour de tous les phénomènes visibles et invisibles de notre société, il semble que les spectres aient encore bien des choses à nous apprendre.
Le professeur en charge, Jean-Michel Phantasme, spécialiste autoproclamé des entités éthérées, défend avec ardeur cette approche hantée de la sociologie. « C'est une manière d'aborder les tensions sociales sous un angle nouveau et un peu brumeux », déclare-t-il avec l’enthousiasme d’un médium sous stéroïdes.
Les Fantômes Comme Métaphores Sociales
L’idée derrière ce cours, selon Phantasme, est d’utiliser les fantômes comme métaphores pour discuter des inégalités et des injustices qui hantent notre société, telles des ombres sur le mur de Platon. Les étudiants sont invités à explorer les 'fantômes' de la société, ces problèmes invisibles mais omniprésents qui dérangent plus que le voisin qui passe l’aspirateur à 2 heures du matin.
Les séminaires interactifs incluent des chasses aux fantômes académiques où les étudiants, armés de détecteurs de paradoxes sociaux, doivent « traquer » et « capturer » ces entités pour mieux les comprendre. Un étudiant enthousiaste a confié, « C’est un cours qui fait réfléchir, et qui en plus, fait lever les poils comme une bonne histoire d’horreur. »
Scepticisme et Innovation
Bien sûr, tout le monde n’est pas convaincu. Le doyen de la faculté, lui-même un ancien sceptique, a exprimé des réserves sur la valeur académique d’un cours axé sur l’ésotérisme. « Nous devons nous assurer que les étudiants sortent de l’université avec plus que des histoires à raconter autour du feu de camp », a-t-il déclaré lors d’une réunion du conseil étudiant particulièrement animée où il a été interrompu par une porte qui a mystérieusement claqué toute seule.
Néanmoins, cette nouvelle approche des sciences sociales a attiré l’attention des médias et des académiciens du monde entier. Des universités prestigieuses comme Oxford et Harvard envisagent déjà d’adopter des versions similaires de ce programme, sous les appellations respectives de « Psychologie des Poltergeists » et « Économie des Enfers ».
Un Avenir Radieux ou Fumant?
Les critiques s’inquiètent que ce genre de cours puisse nuire à la crédibilité des sciences sociales. Mais selon Phantasme, « Les fantômes ne sont rien d’autre que des reflets de nos propres peurs et préjugés. Les étudier, c’est un peu comme se regarder dans un miroir, mais avec moins de cheveux mal coiffés. »
En fin de compte, la question demeure : ce cours novateur est-il une révolution académique ou une simple plaisanterie de mauvais goût qui aurait sa place dans un épisode de Scooby-Doo? Une chose est certaine, l’Université de Strasbourg a réussi à faire parler d’elle, et ce, sans même avoir besoin d’un médium.
Pour l'instant, la course est lancée pour transformer notre compréhension des sciences sociales, au-delà du voile, et, avec un peu de chance, au-delà des clichés sur l’éducation supérieure.
Dans une société où les métaphores n'ont jamais été aussi vivantes, qui sait si nous ne sommes pas tous les fantômes de quelqu'un d'autre, haussant et baissant les épaules à l’unisson dans cette vaste comédie sociale. Et comme le disait si bien notre expert nébuleux, Jean-Michel Phantasme : « Si vous pouvez voir le fantôme dans la pièce, c’est qu’il est déjà trop tard. »
Ainsi, chers lecteurs, la prochaine fois que vous entendrez un bruit pour le moins suspect, n’ayez pas peur. C’est probablement juste une injustice sociale qui vient de tomber du placard.