Zéro Artificialisation Nette : Quand le Sénat redessine la France à coups de bulldozer

Zéro Artificialisation Nette : Quand le Sénat redessine la France à coups de bulldozer

Dans un geste audacieux qui rappelle le fameux coup de pinceau de Picasso, le Sénat français a récemment décidé de redessiner la législation sur la réduction de l'artificialisation des sols, non pas avec des crayons et des règles, mais avec des bulldozers et des bétonnières. «Il est temps de faire de la place pour les rêves en béton armé de notre belle nation», a déclaré un sénateur enthousiaste, brandissant fièrement une maquette d'une France futuriste, où même les champs de blé ont un revêtement antidérapant.

Illustration de construction

Les écologistes, toutefois, ne partagent pas cet optimisme débordant. Pour eux, cette révision de la loi ressemble plus à une désartificialisation des bonnes intentions écologiques qu'à une concrétisation de l'utopie urbaine. «C'est un retour en arrière, comme si on remplaçait la pyramide du Louvre par un parking à étages», s'insurge un militant vert, la main sur le cœur, comme pour empêcher son âme écologique de s'échapper par le nez.

Les Bâtisseurs de l'Apocalypse

«Nous devons penser à l'avenir, même si cela signifie recouvrir le passé de bitume», expliquait un sénateur optimiste lors d'une séance mémorable qui s'est terminée par une danse impromptue sur des plans de zoning urbain. La commission en charge de la loi, désormais surnommée les «Bâtisseurs de l'Apocalypse» par leurs détracteurs, voit dans cette réforme une opportunité de créer une nation où la nature est «bien rangée» dans des pots en plastique sur les balcons.

Les défenseurs de la cause affirment que «réduire les champs pour augmenter les maisons» est une politique visionnaire qui fera de la France un précurseur dans la construction de ses propres problèmes environnementaux. Un sénateur anonyme a même confié, sous couvert de rire nerveux, «qu'il était temps de sortir du Moyen Âge écologique et d'entrer dans l'ère de l'industrie sous stéroïdes».

Vue aérienne d'une construction

Les Réactions en Cascade

La réaction du public ne s'est pas fait attendre. Des manifestations ont vu le jour, les pancartes brandies par les manifestants arborant des slogans tels que «Moins de béton, plus de moutons!» et «Non à la France en Lego!». Même les moutons eux-mêmes semblent mécontents, prêts à troquer leur laine contre des vestes en Kevlar pour protester.

Certains experts en écologie, perplexes, s'interrogent sur la logique de la démarche. «C'est comme si on voulait éteindre un feu en y jetant de l'essence», déclare un scientifique, son regard fixant l'horizon de béton qui se dessine. Le gouvernement, de son côté, a choisi de ne pas commenter, se contentant d'envoyer des émissaires distribuer des brochures sur les bienfaits de la vie en appartement, même si vous êtes une vache.

Un Futur Prometteur

Les partisans de cette nouvelle vision dystopique arguent que le développement harmonieux passe par l'alignement parfait des pavés et des immeubles. Ils voient déjà une France où chaque centimètre carré est optimisé pour l'immobilier, jusqu'à l'ombre des pigeons qui seraient bientôt payante.

En attendant, les écologistes continuent de crier à l'injustice, brandissant des plans d’arbre pour chaque trottoir qui s'élève. Mais qui sait? Peut-être qu'un jour, un visionnaire proposera de planter des arbres artificiels en plastique recyclé pour compenser la perte de verdure. Après tout, rien n'est impossible dans cette nouvelle France qui s'apprête à vivre sous le signe du béton.

Bulldozer en action

Le Dernier Mot

En fin de compte, cette histoire n'est peut-être pas aussi absurde qu'elle en a l'air. Les architectes du changement semblent oublier que la beauté de la France réside dans ses paysages et non dans ses façades modernes. Mais rassurez-vous, le Sénat veille à ce que le pays n'ait jamais à choisir entre la terre et le béton, car l'avenir, semble-t-il, est pavé de bonnes intentions et de béton.

Après tout, comme le dirait un célèbre sage du bâtiment : «Ce qui nous sauvera, c'est l'harmonie entre la nature et le compacteur à rouleaux.»